ET JE LAISSERAI MES YEUX VOLER
ET JE LAISSERAI MES YEUX VOLER
Et je laisserai mes yeux voler – Francine Cathelain
Expérience intime et singulière, née de la rencontre entre un lieu et un état émotionnel particulier, le livre partage le récit de ce voyage exploratoire, solitaire et crépusculaire, irradié par le flux sensoriel, l’aura et un certain sentiment de sacré, que déploient en force les territoires méditerranéens.
Il défriche un chemin nimbé de petites épiphanies, entre mystère et plénitude, perceptible et impalpable, réalité et fiction. Ou plutôt imaginaire. Et invite à se l’approprier.
Quelques mots écrits dans le souvenir de ces instants précieux essaiment les pages, au rythme d’un furtif dialogue avec les images.
Les photographies ont été prises essentiellement dans le Luberon, la Drôme provençale et le Haut Var.
Une partie de la série a été projetée en 2022 dans le cadre du Festival des Nuits photographiques de Pierrevert.
Lauréate de la première édition du “Prix Escourbiac – Fondation des Treilles”.
Biographie de l’auteure
Une forêt de projecteurs, de drapeaux, de cadres et de pieds se dressent devant moi. J’ai chaud. Je dois me faufiler pour regarder. Me tapir dans l’ombre pour ne pas traverser le flux de lumière. Je sens son aura.
Questionner la narration, la construction des images, leur imbrication. Et observer. Francine Cathelain est scripte de longs métrages. Irradiée par tant d’images, de décors, de visages et de vibrations, la photographie, d’abord auxiliaire mémoire de ses tournages, a fini par s’emparer de son terrain d’expression et de création visuelle, plus discret, solitaire et silencieux que celui des plateaux de cinéma.
La pénombre est l’écrin de sa première série, «Albedo», portraits croisés de solitudes, au hasard des villes. Elle sera exposée à la Galerie Immix à Paris en 2017.
Langage de l’indicible, la lumière est une aspiration. Une inspiration atmosphérique. Son absence physique est aussi une présence.
Si la photographie est son espace d’immersion perceptuelle, le voyage en est un autre.
En 2018, témoin de l’impact des pollutions de l’air sur les populations rurales du Bengale, «Misleading» recueille une suite d’impressions, au climat de lumière, tant physique que psychologique, sourd et pesant comme un engourdissement.
À l’inverse, en 2020, loin de tout naturalisme, un faisceau de tonalités froides, sans affect, presque métallique, traverse les images de la série « Cependant », comme celui des rayonnements qui transpercent son printemps cette année là.
Par le filtre du vécu ou de l’imaginaire, qu’elles parlent de notre existence, de présence et d’absence, de fragilité, ou de solitude, ses photographies portent l’espoir du partage, dans une communion d’instants sensibles.
Le “Prix Escourbiac – Fondation des Treilles”
En 2022, l’imprimerie Escourbiac et la Fondation des Treilles créent le “Prix Escourbiac – Fondation des Treilles”. Ce prix consiste en une aide à la publication d’un livre photographique en lien avec le monde méditerranéen. En janvier de chaque année, il est décerné par le jury du prix de la résidence pour la photographie.
Le jury du prix “Résidence pour la Photographie” est présidé par Monsieur Jean-Luc Monterosso, correspondant de la section Photographie à l’Académie des Beaux-Arts, fondateur et ancien directeur de la Maison Européenne de la Photographie